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Article: Mais au fond quelle différence y a-t-il entre le bon et le mauvais denim ?

Mais au fond quelle différence y a-t-il entre le bon et le mauvais denim ? - Ateliers de Nîmes

Mais au fond quelle différence y a-t-il entre le bon et le mauvais denim ?

Dans la multitude de choix textile que l’univers de la mode propose, le denim obtient la première place. C’est de loin le tissu le plus présent dans les collections des marques du monde entier. Tout le monde en propose dans son vestiaire. Vous trouverez des vêtements fait en denim, de toute sorte et à tous les prix.

Mais une grande question nous vient à l’esprit, est-ce que tous les denim se valent?

En effet, pour le profane, d’un rapide coup d’oeil tous les denim se ressemblent. Un fil bleu, un autre blanc, bref c’est du tissu. Evidemment vous voyez où je veux en venir...

Chez Ateliers de Nîmes, le tissage du denim c’est notre raison d’être. Notre expérience et notre passion nous à permis, au fil des années d’acquérir une réelle expertise dans cet univers. D’un article qui parait simple à priori, le denim est quelque chose qui requiert beaucoup de minutie, de travail et de rigueur. Tant dans son travail que sur les choix de matière et de finition.

La chose la plus importante dans le denim, comme dans toute bonne recette, ce sont les ingrédients. Et ce choix demande beaucoup d’apprentissage, de contrôle et donc de temps.

La matière première. Le coton et sa sublimation.

La matière première, le coton fait parti des points les plus importants. Un coton avec des longues fibres sera plus facile à filer et donc permettra d’obtenir un fil de meilleure qualité. Le Gossypium hirsutum, appelé également coton mexicain est aujourd’hui la fibre la plus utilisée dans le monde, c’est une des meilleure fibres. Le Gossypium barbadense, ou coton péruvien (Supima) est considéré comme étant la meilleure fibre au monde, mais il est très rare.

Vient ensuite la filature et la transformation du coton en fibre. Il existe deux méthode :
1- le coton cardé.

L’immense majorité des fils, servant à faire du denim ou plus généralement du textile, est filé en fil simple avec du coton cardé.
Les fibres naturelles du coton vont être démêlées et aérées. C'est ce processus qui permet de filer le coton. Le cardage ne permet pas de sélectionner la longueur des fibres du coton, il est donc composé de fibres courtes et longues, cela lui donne un aspect plus rêche.

2- le coton peigné

Il existe une autre manière de transformer le coton en fibre, appelée le peignage. Cette méthode est plus qualitative. En effet, les fibres les plus longues du coton sont considérées comme étant de meilleure qualité. Ainsi, en enlevant les fibres les plus courtes, les fibres longues s'entrelacent plus facilement, donnant un aspect plus doux au textile. De plus, contrairement au coton cardé, le coton peigné est plus soyeux, plus brillant et plus solide. Comme la qualité du coton peigné est supérieure, il est également plus cher. Cependant, étant donné que le coton peigné est plus durable et résistant, c'est un meilleur investissement.

Le travail de la filature et le tissage.

La totalité des marques de jeans s’approvisionnent chez une vingtaine de fournisseurs basés en Chine : Foison textile, Advance denim, Freedom denim
Pakistan : Azgard, Kassim denim, Rajby industries,
Bangladesh : Envoy textile limited,

Inde: LNJ denim, Troficolor

Turquie : Bossa, Isko denim, Realteks, Maritas denim, Kilim denim, Iskur denim, Calik denim, Kipas

Mexique : Cone Denim
Japon : Kurabo, Kuroki (fabriquent en majorité en Chine) Maroc : Tavex
Italie : Fabritex, Berto tessile, Candiani
France : Tissage Mouline Thillot, Tissage de France,

Généralement les denim fabriqués au Japon, en Italie, à moindre mesure au Mexique, Maroc et en Turquie sont considérés de meilleure qualité que les autres. Mais, un oeil, même averti, aurait du mal à faire la différence entre un robrack de denim italien, japonais, chinois ou pakistanais. Pourquoi ?

Tous fabriquent de façon industrielle et utilisent plus ou moins les mêmes fils, les mêmes machines et les mêmes réglages. Le denim est standardisé. La principale différence se fera sur le grammage de la toile, lié à la grosseur des fils utilisés. Pour faire simple, plus le fil est gros, plus la toile sera épaisse et qualitative.

Même la fameuse toile Selvedge, tissée sur des métiers à navette est standardisée. La totalité de la production est aujourd’hui assurée par la Chine, la Turquie, le Pakistan et l’Inde. Une vingtaine de métier à navettes se trouvent encore en Italie chez Berto et Candiani mais la production reste faible par rapport aux autres pays. De plus, la fameuse toile japonaise n’est plus produite au Japon. Les marques comme Kurabo ou Kuroki fabriquent désormais en Chine.

La production selvedge utilise les mêmes fils que la production classique et à part la lisère de couleur, rien ne distingue cette toile d’une autre tissée sur des métiers à lances ou à pinces.

Mais en regardant de plus près, vraiment de très près, nous pourrons voir une différence entre les différents denim. Il faut cependant s’équiper d’une loupe, d’un peu de patience et surtout connaître les recettes des fournisseurs. Cette différence se fait sur la qualité des fils et leurs processus de teinture. A la recherche de marges constantes les industriels tissent avec des fils cardés et encollés. Le processus d’encollage permet permet aux fils d’être plus solides lors du tissage mais aussi de faciliter la préparation et le nouage sur le métier à tisser. Un fil encollé est donc plus facile à travailler qu’un fil retors. L’enrobage éviter la friction entre les fils lors des croisements sur le métier à tisser, il y’a moins de bourre de coton, bref, c’est un fil facile à travailler.

Le problème c’est que ce fil, une fois la toile ennoblie et l’encollage rincé, retrouve sa fragilité et donne une toile de moins bonne qualité. Tous les industriels encollent leurs toiles. Imaginez 50-200 métiers à tisser dans les usines. Il faut que tout soit simplifié pour éviter les arrêts des machines et donc une perte de rentabilité.

Les meilleurs denim se tissent avec des fils retors et non encollés. Mais cela fait de nombreuses décennies que ça n’existe plus. Sauf dans un petit atelier artisanal du sud de la France, à Nîmes.

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